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Je suis arrivée devant l'entrée

Devant le bois du portail

Au vernis passé.

Trémolos de voix

Ne sauraient couvrir

L'écho des rires d'enfants

Ces vents de lierre

Aux prises du temps

Dissimulée dans les brins de vies,

D'herbes et d'orties

Je n'ai su reconnaitre

Au berceau devenu fantôme

La rue du grandir

La rue des candeurs

De fleurs fanées entourée

J'ai fait quelques pas

Dans mes souvenirs

Le gravier les ardoises

A la mousse ont tout donné.

La façade obscurcie par les années

Les colères du ciel

Ne change en rien

L'amour que j'ai pour elle.

Son pré à la grange gardée

Le buisson des secrets rasé

Je compte les jours

Jusqu'à sa fin

Le vieux cerisier garde en sa mémoire

Des plaisirs sucrés

L'écorce du maitre marronnier

Ses souvenirs gravés.

De son toit usé

La cabane de ma jeunesse

Aura abrité

Mes plus belles années

Mes plus grandes liesses

Numéro 23

Boite aux deux noms

A leurs lettres adressées

Jamais ne parviendront

En son cœur vieilli

Et en son âme meurtrie

Je crierai pour elle :

" Ad vitam aeternam ! "

La Belle Éternelle.

© Copyright, 2012

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